Les erreurs de l'auteur
Erreurs, intrus,
omissions ou incohérences dans Captain Tsubasa
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Mais dans l'ensemble, on retrouve plus d'erreurs dans la narration. Passons d'abord sur ses choix scénaristiques douteux... Si Takahashi a eu raison d'imposer le facteur blessure à ses personnages, il n'a pas su faire ressortir le côté douleur. On peut en autres voir Wakabayashi faire des parades impossibles alors qu'il a la cheville en miettes, Matsuyama jouer à la perfection (ou presque) malgré une vilaine blessure au tibia ou encore Misaki terminer un match entier alors que son corps aurait dû lâcher depuis un moment. Par contre, les blessures des jumeaux Tachibana, de Tsubasa ou de Wakashimazu sont mieux gérées et laissent vraiment apparaître un handicap. Mais là où l'auteur a parfois pêché, c'est lors des conclusions de matches. Premier exemple: la demi-finale Nankatsu-Musashi. Alors que Misugi a tenu magistralement son poste tant bien que mal toute la partie, il est incapable de stopper la dernière tentative de Tsubasa à cause de sa maladie. Un peu facile... Une séance de tirs au but où on l'aurait vu rater le sien eut été plus poignante (et réaliste). A ce propos, la fin de la demi-finale entre Nankatsu et Furano en devient presque irritante. Pour éviter d'avoir recours aux pénalties, Tsubasa tire une feuille morte du milieu du terrain qui percute le poteau puis rentre dans les buts avec un effet rétro. Outre le fait qu'une fois encore, la partie se termine en queue de |
Pourtant
ce sont tous des enfants (vers la fin de la série, ils deviennent
majeurs) mais on n'en voit que rarement un péter les plombs sur
le terrain ou contester des décisions arbitrales (à ce
sujet, Napoléon relève bien le niveau à lui tout
seul). Pourtant, un but refusé ou accordé à une
milliseconde près, c'est difficile à avaler quand c'est
à son désavantage... Mais tout cà, ce sont des
erreurs de jeunesse que l'auteur aura corrigé avec le temps.
On passera donc sur le fait que Tsubasa soit appelé Tsubasa par
tout le monde et non Ohzora comme c'est l'usage au Japon d'appeler quelqu'un
qu'on ne connaît pas intimement par son nom, le tir magique qui
donne un effet à droite au ballon puis à gauche au rebond
ou encore les multiples erreurs des tableaux de matches comme celui
qui annonce Tôhô-Minamiuwa au premier tour alors que ces
deux équipes arriveront beaucoup plus loin dans le tournoi (il
s'agit cependant ici d'erreurs de traduction de l'éditeur J'ai
Lu). Un autre domaine de reproche pourrait être celui du développement des personnages. Certains protagonistes de l'histoire sont initiés par l'auteur mais laissés au second plan de l'intrigue au grand dam de ceux qui espéraient mieux les voir en action. On peut penser à Nakanishi ou encore Victorino qui ne sont finalement que des outsiders de second plan, au mental friable même s'ils disposent d'un réel potentiel malheureusement mal mis en scène. |
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Dans
un autre registre, on peut aussi signaler des personnages dont l'utilité
semble quasi-nulle. Parce qu'ils ne sont pas assez performants, sans caractère
ou bien simples faire-valoir, ils font acte de présence sans jamais
vraiment créer d'oppositions à leur adversaire. Bien sûr,
ces personnages sont indispensables pour contre-balancer l'enorme talent
des vraies "stars" de la saga mais Takahashi a toujours eu du
mal à souligner leur talent intrinsèque: Sorimachi est performant
mais transparent lorsqu'il joue aux côtés de Hyûga, Pascual
ne marque pas un seul but du tournoi de Paris mais joue en soutien de Diaz,
Magas ne pèse pour ainsi dire pratiquement pas du tout dans les attaques
germaniques, Bossi est un lamentable buteur pour l'équipe de France...
Et que dire du personnage de Franz Schester, censé être un
pilier du milieu de terrain allemand, mais qui n'a quasi-aucune influence
dans le jeu de son équipe ?
En fait, celà s'explique par la présence de Dieter Müller,
gardien de but talentueux et charismatique mais dont l'apparition souffre
trop de la comparaison avec celle de Wakashimazu en tournoi benjamin. De
fait, l'auteur ne peut s'empêcher lors de la finale du tournoi de
Paris, de créer un duel à distance de gardiens, ce qui nuit
enormément au jeu en milieu de terrain. On a l'impression que les
défenses sont en gruyère et du coup, l'auteur ne sait plus
quoi faire de Schester puisque Kartz se suffit à lui seul dans le
milieu de terrain épaulé parfois de Schneider. Bref, l'apport
d'un excellent défenseur héritier de Sammer ou Matthaüs
à la place de Schester eût été le bienvenu.
Ces
légères erreurs de narration ne pèsent pas énormément
sur le déroulement de la saga puisque l'esprit d'héroïsme
et d'abnégation se retrouve dans tous les matches disputés
au cours de l'histoire.
Ce ne sont que d'amusants détails qu'on repèrera en souriant
mais que l'auteur aurait pu éviter tout de même...